Un mardi sous haute tension pour LEGALLAIS
En 2ème position ce mardi matin, Fabien Delahaye fait un remarquable début de course à bord du Class40 LEGALLAIS. Cette deuxième nuit de course n’a pourtant pas été plus simple que la première. Au programme : du froid et de la pluie couplés à un vent faiblissant et instable en direction.
Après le passage d’un front hier dans l’après-midi, les vents ont nettement faibli la nuit dernière pour la majeure partie de la flotte en se rapprochant de l’Irlande. En ce début de matinée de mardi, un grand nombre de marins cherchaient à s’extirper d’une zone de vents faibles, au cœur d’un système dépressionnaire complexe. Chez les Class40, un regroupement s’opère dans le Sud-Ouest de l’Irlande, sous l’effet de la molle dépressionnaire. En tête de flotte, Fabien Delahaye, Ian Lipinski (Crédit Mutuel) et Nicolas d’Estais (Café Joyeux) sont à moins de 2 milles les uns des autres.
L’objectif de ce mardi, pour la plupart des concurrents, est d’aller chercher au plus vite le régime de Nord tonique qui se met en place dans l’Ouest du système dépressionnaire irlandais. Fabien le savait depuis le départ de la course : la journée de mardi constituerait l’un des premiers gros coups de vent de cette Transat CIC.
Ce matin, au lever du jour, le skipper normand commençait à sentir les effets de la rotation du vent au Nord. Seul sur son monocoque et en approche de 30 à 40 nœuds de vent, Fabien sait que l’anticipation est reine. Il a profité de la nuit pour préparer le bateau à affronter ces conditions difficiles : diminution de la surface de la grand-voile et mise en place d’une voile plus petite à l’avant.
« Engagé ! Engagé ! Engagé ! » résumait hier Fabien en parlant de ce début de course lors du premier passage de front. Un mot qui semble donc être encore d’actualité pour aujourd’hui. Son expérience va être précieuse pour maitriser au mieux cette journée délicate. « Préserver le bateau, ne rien casser sur cette route vers New York » sera sans aucun doute le leitmotiv de Fabien dans les heures à venir.