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3 mai 2024

LEGALLAIS bat son record de vitesse cette nuit !

La face nord de l’Atlantique n’en finit pas de pousser les marins dans leur retranchement ! Les efforts fournis par Fabien et ses adversaires sont colossaux. Et cette nuit a une nouvelle fois demandé de garder la tête froide pour faire les bons choix de voiles. La nouvelle dépression dans laquelle évolue toujours en ce vendredi matin le Class40 LEGALLAIS est creuse et génère des vents forts et une mer difficile. Fabien est en approche de son centre et va devoir naviguer dans ces conditions inconfortables encore plusieurs heures.

Hier soir, il avait prévenu son équipe à terre : « Ne vous inquiétez pas, je vais être un peu conservateur ». L’intégrité du bateau prime pour le Normand. Il avait donc anticipé que, dans ce nouveau coup de vent, il n’hésiterait pas à réduire la voilure pour limiter un peu la prise de risques. Une stratégie assumée et sage quand on voit l’amplitude des dégâts sur la flotte… Cinq Class40 sur les 13 engagés ont annoncé de gros soucis techniques et pourraient officialiser leurs abandons prochainement.

Rapidement avant la nuit tombée, Fabien a donc fait un choix de voile différent de ses adversaires directs, Ian Lipinski et l’italien Ambroggio Beccaria. « J’ai pris tôt deux ris dans la grand’voile. Et j’ai troqué mon petit spi pour mon petit gennaker hier soir. Ça a généré un peu de perte au début mais ce n’était plus possible sous spi en restant sérieux » explique Fabien ce matin. Au final, les conséquences sont minimes pour LEGALLAIS qui reste en bonne position dans le match de tête. Il a perdu le leadership hier au profit de Ian Lipinski. Mais les écarts restent faibles. LEGALLAIS, 3e ce matin, n’est qu’à 20 milles du tableau arrière de Crédit Mutuel et navigue au contact de l’italien Ambrogio Beccaria, 2e.

Fabien est bien en mer et profite à 100% de cette compétition de très haut niveau. Le plaisir de naviguer en solitaire sur son Class40 fait oublier la fatigue et le stress. Il est à l’aise et si la transat est dure depuis le départ, il bénéficie aussi de grands moments de bonheur comme celui d’avoir mené son monocoque au portant à très haute vitesse cette nuit. « J’ai battu le record de vitesse du bateau. J’ai été pas loin de 27 nœuds et très, très souvent à plus de 25 nœuds » raconte le marin.

À 1 600 milles de New York, Fabien comme le Class40 LEGALLAIS n’ont pas dit leur dernier mot… Cette transat est décidément palpitante !