Vainqueur en titre, LEGALLAIS vise le doublé sur la CIC Normandy Channel Race
Trente-deux monocoques sont amarrés au cœur de la ville de Caen pour la 16e édition de la CIC Normandy Channel Race. Une flotte record qui reflète l’engouement des marins pour cette course exigeante en Manche et en mer celtique, au départ et à l’arrivée à Caen.
Pour Fabien Delahaye, skipper du projet LEGALLAIS 100% normand, la CIC Normandy Channel Race s’impose comme un événement incontournable chaque saison. Ce sera sa 7e participation ! Peu de coureurs connaissent aussi bien la course. Vainqueur l’an dernier avec Benjamin Schwartz, il espère cette année livrer une nouvelle copie parfaite. Associé cette fois à Pierre Leboucher, Fabien sait que le défi est de taille tant le plateau est relevé. Les deux hommes et leur préparateur, Henri Lechartier, n’ont négligé aucun détail pour se donner un maximum de chance de réaliser ce doublé. Aucun skipper français n’a, à ce jour, enchaîné deux victoires consécutives sur la CIC Normandy Channel Race.

Alors que le départ de la course sera donné ce dimanche à 14h, le scénario qui se présente devant l’étrave de la Legallais Team Voile n’a rien de commun avec celui de l’an dernier. Du vent fort, de face et une mer formée compteront parmi les principaux ingrédients de ce parcours de 1 000 milles. Pas de quoi effrayer Fabien Delahaye qui entame sa troisième saison sous les couleurs de LEGALLAIS et qui connaît les capacités de son monocoque dès que le speedomètre prend du coffre. « Côté météo, c’est tout l’inverse de l’année dernière. Nous avions eu du beau temps au portant pour monter jusqu’au Fastnet quasiment. Et on a eu du près engagé pour revenir. Là, c’est l’inverse. Nous avons du vent d’ouest au près, vent de travers dont contre les éléments jusqu’au Fastnet. Et on devrait terminer dans du calme même si ça peut évoluer. Nous allons aussi avoir des très forts courants de marée à plus de 100-110. Cela va pimenter le jeu » explique Fabien. Alors que le vent pourrait atteindre son maximum avec une quarantaine de nœuds lors de l’arrivée vers le phare de Tuskar (pointe sud-est de l’Irlande), il faudra aussi gérer une mer très formée. « La mer sera forte car ce sont des endroits où il n’y a pas d’abris de terre. Par vent d’ouest, la terre la plus proche est de l’autre côté de l’Atlantique. Ça va aller très vite jusqu’à Tuskar » complète le skipper.
À la barre du Lift 199 depuis plus d’un an et demi, Fabien sait que son bateau affiche de beaux atouts dans ces conditions de navigation. Avec Pierre Leboucher qui participe pour la 2e fois à la CIC Normandy Channel Race, ils abordent avec envie et sérénité les 5 à 6 jours de course à venir. « Ce sont des allures que l’on maîtrise. Ces conditions me plaisent. L’an dernier, nous avons vu que nous étions plutôt à l’aise dans le vent fort et aux allures serrées. Ce ne sera pas confortable pour vivre à bord. Ça tape, ça mouille et il fait froid mais ce sont des allures où nous sommes plutôt à l’aise face aux concurrents. Nous connaissons bien le bateau maintenant et nous savons que c’est un bateau assez facile à vivre dans le vent soutenu et la mer forte. Mais le danger est partout donc un début de course comme ça, c’est sûr que ce ne sera pas simple. » termine le marin qui assure que la vigilance et la bonne gestion des prises de risques seront clés dans la capacité à aller chercher le doublé.

