Le Class40 LEGALLAIS réalise une superbe nuit dans les vents légers
Hier était un jour sans vent. Quitter les Açores a demandé une patience extrême à Fabien et aux concurrents des Sables-Horta-Les Sables. Chaque minute s’est écoulée à la recherche de la moindre risée. « Pendant trois heures, je n’ai pas atteint 1,5 nœuds de vitesse » raconte le skipper du Class40 LEGALLAIS. Dans ces conditions, impossible de fermer l’œil ! Les nerfs des marins ont été mis à rude épreuve. Ce n’est qu’en début de nuit que le solitaire a réussi à trouver enfin un léger flux salvateur. Il a senti les voiles porter et le Class40 LEGALLAIS accélérer doucement. Même si le speedomètre n’affiche toujours pas de valeur à deux chiffres, c’était le soulagement à bord du monocoque normand : « On est dans le bon paquet, c’est bien. Mais ce n’est que le premier d’une longue série de rebondissements » prévient Fabien visiblement exténué par ces heures à scruter le ciel et l’horizon.
La plus grande crainte dans ce type de situation est de voir un adversaire prendre la poudre d’escampette à la faveur d’un décalage, même léger. Mais ce matin, c’est Fabien qui a pris la tête de la flotte. C’est donc le soulagement à bord du monocoque normand. Les concurrents sont proches, à moins d’un mille du tableau arrière de LEGALLAIS pour les premiers mais sortir en tête de cette zone sans vent est un booster pour le moral. « La pétole n’est pas le point fort de notre bateau. On n’est pas très à l’aise dans ces conditions, certains adversaires semblent l’être plus que nous. C’est bien d’être au contact de la tête de flotte. Je me bats pour trouver la vitesse, ce n’est pas facile. Affaire à suivre » complète Fabien surpris que ces conditions aient saisi la flotte aussi longuement. « Le retard que nous venons de prendre n’était pas prévu comme ça. J’attends que le vent rentre et je vais reprendre la météo. Il va falloir faire le tri dans tout ça. Si jamais ça ne rentre pas davantage, on devra faire du nord-ouest pour passer de l’autre côté de la dorsale anticyclonique et faire la route au portant. On va voir comment ça s’annonce. Une chose est sûre : nous ne sommes pas à l’abri d’autres surprises » explique encore Fabien qui sait que cette journée de jeudi va de nouveau exiger calme et concentration.