Une Transat Café L’OR dure pour les nerfs

À bord de LEGALLAIS, Fabien Delahaye et Pierre Leboucher continuent de mener leur trajectoire avec détermination, au contact d’un groupe restreint de bateaux ayant choisi l’option nord pour rallier la Martinique.

Après plusieurs jours à enchaîner les fronts, à naviguer sur une mer formée et à avaler les milles dans des conditions parfois éprouvantes, les Nordistes font désormais face aux assauts du groupe du sud, avantagé par des conditions plus favorables. Ralentis dans une zone de vent faible, Fabien et Pierre s’emploient à garder le bateau performant en vérifiant chaque détail et en ajustant sans relâche les réglages. La patience reste de mise, le vent n’étant pas attendu avant ce soir selon les dernières prévisions.

Duel Nord/Sud : qui aura le dernier mot ?

« C’est encore très dur à dire… On croise fort les doigts », explique Fabien. « La situation était bien meilleure pour nous quand on a pris la décision de monter ici : ça gagnait plus d’une journée. Mais la porte s’est refermée depuis, ça va être très dur de redescendre. L’anticyclone se reforme, tassé par les grosses dépressions atlantiques, donc il nous empêche un peu de progresser. On aura le bon angle, mais peut-être moins de vent. Affaire à suivre… On y croit ici jusqu’au bout ! » confie Fabien.

Malgré ces incertitudes, le moral reste bon à bord. Dimanche, Fabien et Pierre ont brièvement troqué les lyophilisés pour un gâteau d’anniversaire : ballons, bougie et sourires en mer pour célébrer l’anniversaire de Pierre. Une parenthèse bienvenue et une énergie positive essentielle pour la suite.

Car la course entre dans une phase décisive. Tout l’enjeu consiste à décrocher au bon moment vers le sud, dans un couloir de vent suffisamment établi pour rejoindre les alizés et tenter de recroiser devant les leaders. Ce fameux « trou de souris » que tous espèrent saisir avant qu’il ne se referme.

LEGALLAIS figure toujours en bonne position dans le groupe de tête. Rien n’est encore joué : la jonction avec le groupe sud ne devrait pas intervenir avant plusieurs jours. Les premiers ne sont pas attendus avant cinq à six jours, bien au-delà des prévisions initiales. Certains duos ont commencé à se rationner, mais à bord de LEGALLAIS, aucune inquiétude : les réserves tiennent bon, un atout précieux alors que les organismes accusent le coup après dix-sept jours de mer.