En attendant le vent
La patience reste de mise à bord de LEGALLAIS. Ce jeudi matin, Fabien Delahaye et Pierre Leboucher sont toujours englués dans une zone de vents faibles au cœur de l’Atlantique, tout comme leurs concurrents directs ayant choisi l’option nord. Depuis plusieurs jours, le duo avance au ralenti, frustré de voir le groupe sud progresser plus régulièrement vers les Antilles, poussé par un alizé bien établi.
La nuit de mardi à mercredi a été particulièrement délicate. Les vitesses ont chuté, le vent s’est effondré. Et avec lui, une partie des espoirs de raccrocher l’alizé dans des conditions favorables : « Depuis deux jours, on voit bien qu’on n’a pas trop d’échappatoire, sinon se faire manger par cet anticyclone. Et c’est exactement ce qui s’est passé », expliquait Fabien hier.
La bonne nouvelle du jour : le cap vers la Martinique devrait enfin pouvoir être engagé. Les fichiers annoncent un léger renforcement du vent dans la journée. Pas de quoi déclencher les grandes vitesses, mais suffisamment pour espérer remettre un peu de mouvement dans les voiles et enfin faire route directe vers le but.
Malgré la lenteur de la progression, le moral reste bon à bord du Class40 jaune et noir, qui demeure dans le groupe de tête de l’option nord. La déception de voir les bateaux du sud s’échapper est bien là, mais aucune résignation. La route est encore longue, et les derniers jours de course pourraient encore réserver quelques rebondissements.
Selon les dernières prévisions, LEGALLAIS pourrait franchir la ligne d’arrivée à Fort-de-France d’ici cinq jours. D’ici là, il faudra tenir le rythme, préserver le bateau et exploiter la moindre accélération possible. La fin de cette transat s’annonce aussi stratégique que physique.