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3 July 2023

Les Sables – Horta // “Une revanche à prendre sur la deuxième étape”

Arrivés dans la nuit à Horta (00h39’02’’), Fabien Delahaye et Corentin Douguet terminent cette première étape des Sables – Horta – Les Sables à la 11e place. 

Un résultat qui ne reflète en rien les ambitions et l’expertise du duo Legallais Team Voile pour lequel la course s’est déroulée en deux temps. Une première partie disputée à 100% et à haute vitesse dans le groupe de tête puis une deuxième partie durant laquelle le duo, sanctionné par la casse de son petit spi, a cherché au maximum à limiter les conséquences du manque de cette voile de portant. Jeudi, soit deux jours après le départ et alors qu’ils étaient en tête de la flotte, Fabien Delahaye et Corentin Douguet ont en effet vu leur spi s’ouvrir en deux. Cette voile leur a manqué indéniablement durant tout le reste de la course et les a obligé à faire une route qu’ils n’auraient pas choisi sans la contrainte de devoir utiliser leur masthead (gennaker de tête de mât d’environ 100 m2 contre 150 m2 pour le petit spi). Si Fabien avoue un peu de déception à l’arrivée à Horta, il souligne avec envie tous les enseignements tirés en vue de la Transat Jacques Vabre durant ces cinq jours de course face aux meilleurs équipages de Class40.

Samedi à 15h02 (heure française), il repartira pour l’étape retour vers la Vendée. Il sera accompagné cette fois d’Erwan Le Mené et aborde ce trajet avec beaucoup d’énergie. Depuis Horta, Fabien nous dresse en détail le bilan de cette première étape remportée par le duo d’IBSA composé d’Alberto Bona et de Pablo Santurde.

INTERVIEW DE FABIEN DELAHAYE

Comment vous sentez-vous ?

« Nous sommes contents d’être arrivés ! A bord de LEGALLAIS, nous avons désormais comme une revanche à prendre sur la deuxième étape. Nous sommes dans l’action. Notre petit spi est parti dans une voilerie pour être réparé. Nous allons ranger et laver le bateau mais aussi faire nos lessives pour être fins prêts à repartir samedi. »

Comment s’est passée la casse du spi ?

« Nous étions dans du vent soutenu. Nous étions en tête au Cap Finisterre avec trois milles d’avance sur le deuxième. Et notre spi s’est littéralement ouvert en deux. Normalement cette voile est indestructible. Nous étions vraiment déçus à ce moment-là. Nous avons essayé un temps de naviguer avec le grand spi et sous grand-voile arrisée mais c’était trop chaud. Les conditions ne nous permettaient pas de progresser sereinement avec cette voilure. Nous avons dû nous adapter et nous avons été contraints de prendre une autre route que celle que nous souhaitions. Nous avons vu tout le monde nous dépasser. »

Comment avez-vous géré la suite ?

« Au final, nous sommes passés sous masthead et nous avons réussi à revenir un peu sur les autres. Nous ne pensions même pas y arriver. Nous avons donc vraiment sauvé les meubles car à ces vitesses, les écarts peuvent se creuser très vite. On aurait pu finir 100 milles derrière ce qui n’a pas du tout été le cas. Nous avons accepté de naviguer en mode dégradé en essayant de tirer le meilleur de la situation. »

Que retiens-tu de cette première étape ?

« Évidemment, nous sommes un peu frustrés mais finalement, il y a beaucoup d’enseignements pour la suite et notamment pour la Transat Jacques Vabre. Nous avons travaillé et appris sur plein de points : le remplissage des ballasts, l’exploitation des conditions sous pilote, les formes de réduction de voile… Aujourd’hui, ces bateaux vont très vite y compris quand la mer est un peu formée. C’est impressionnant et assez enthousiasmant à la fois. Nous sommes capables de faire une moyenne de plus de 20 nœuds sur quatre heures ! Nous avons même fait une pointe à 24 nœuds. Nous avons hâte désormais d’avoir notre bateau neuf. Celui sur lequel nous naviguons actuellement réalise de belles performances, c’est le même que le bateau vainqueur, IBSA. C’est un excellent monocoque et cela me confirme que le nouveau Class40 Legallais qui sera mis à l’eau à la rentrée, proposera de meilleures performances. Cette étape n’a vraiment pas été du temps perdu pour la suite. Avec Corentin, nous avons cru jusqu’au bout que quelque chose serait possible, y compris lors du passage dans les îles. Mais au final, on s’en sort bien dans notre malheur. Le niveau sur l’eau est très engagé. C’est compliqué de mettre du temps aux adversaires. Ce que je vais retenir, c’est que nous avons vraiment emmagasiné de l’expérience pour être meilleurs à la fin de l’année, sur le grand rendez-vous, la Transat Jacques Vabre. »