LEGALLAIS mène toujours la flotte dans des conditions engagées
L’Atlantique Nord tient ses promesses. Les conditions météorologiques mettent les nerfs de la Legallais Team Voile à rude épreuve. Pointant en tête de flotte de la Transat Québec – Saint-Malo ce matin, Fabien, Henri, Corentin et Benjamin doivent progresser dans des conditions difficiles liées à la dépression tropicale active qu’ils sont venus chercher.
Après une navigation sous spi pendant plusieurs jours, la nuit dernière a marqué le grand retour de la navigation au près dans une mer démontée et des conditions instables. “Ce matin, c’est changement d’ambiance à bord de LEGALLAIS, c’est violent ! La nuit a été compliquée, voire apocalyptique. Les grains se sont enchaînés avec de grosses rotations de vent, des orages avec des rafales de vent jusqu’à 45 nœuds, c’était chaud ! C’est toujours compliqué d’anticiper les réductions de voilure sans rien voir. Ce n’est pas facile de se reposer et de s’organiser à bord. On est trempés et ça tape fort.” confie Fabien Delahaye ce matin. “En milieu de nuit, nous avons touché le vent de Nord / Nord-Est tant attendu. Nous naviguons maintenant au près dans 20/25 nœuds de vent. Le bateau est réglé pour avancer vite malgré tout, en préservant le matériel.”
Nos 4 marins voient le bout du tunnel avec des conditions qui devraient évoluer favorablement dans la journée, permettant ainsi de mettre le cap vers la Bretagne. “Nous devrions sortir de cette dépression d’ici quelques heures” explique le skipper normand. “Cela va nous permettre de remettre de la toile pour se diriger vers une dorsale (zone de vents faibles) qu’il va falloir traverser. Nous toucherons ensuite un nouveau vent de Sud-Est qui devrait nous amener en direction de la Bretagne”.
LEGALLAIS devance ce matin Amarris de 5 milles. Comme prévu par Fabien hier, une compression de la flotte a eu lieu et les chasseurs sont nombreux dans le tableau arrière du Class40 normand. La vigilance reste le maître mot à bord. Les avaries de safran d’Amarris hier et le sauvetage de l’équipage d’Acrobatica sont venus rappeler que cette Transat Québec – Saint-Malo sera exigeante jusqu’au dernier mille au large des remparts malouins.
Pour ce qui est de l’arrivée dans le port de la cité corsaire, Fabien estime une fin de course “d’ici 5 jours minimum”. À suivre…