J-2 avant la Transat Québec – Saint-Malo

Le coup d’envoi de la prestigieuse Transat Québec – Saint-Malo sera donné le dimanche 30 juin à 20h00 (heure française). Pour sa dixième édition, l’épreuve fait le plein avec 24 Class40 engagés. Un plateau très relevé qui promet d’ores et déjà une bataille intense à laquelle le quatuor de LEGALLAIS compte bien figurer. Les équipages devraient mettre une dizaine de jours pour rallier la Cité Corsaire.

UN ÉQUIPAGE EXPÉRIMENTÉ ET COMPLÉMENTAIRE

Pour cette transatlantique en équipage, Fabien Delahaye a choisi d’embarquer à ses côtés Corentin Douguet (co-skipper de la Legallais Team Voile pour la saison 2023, ndlr.) ainsi que Benjamin Schwartz et Henri Lechartier (préparateur technique de la Legallais Team Voile). Corentin Douguet retrouve le Class40 LEGALLAIS avec beaucoup de plaisir : « Je suis ravi de revenir, surtout que nous avons une vraie revanche à prendre. La dernière fois que j’ai navigué sur ce bateau, nous avons subi une avarie alors que nous étions en tête (sur la Transat Jacques Vabre Normandie – Le Havre, ndlr.). J’ai hâte de voir ce que nous sommes capables de faire, même si j’ai déjà ma petite idée sur le sujet ». 

Le skipper de LEGALLAIS a également fait le choix d’embarquer son préparateur technique, Henri Lechartier. Un choix approuvé par Corentin qui souligne l’importance de ce profil à bord : « Avoir Henri à bord, c’est un gros avantage. En cas de problème technique, c’est super d’avoir quelqu’un d’aussi compétent que lui dans tous les domaines, et qui connaît le bateau par cœur. C’est un vrai plus, et c’est surtout un plaisir car c’est quelqu’un que j’apprécie beaucoup. »

Parmi les quatre marins, seul Fabien a déjà participé à cette course. Pour les trois autres, c’est une expérience inédite et un saut dans l’inconnu, bien qu’ils aient tous déjà réalisé plusieurs traversées de l’Atlantique.

UN PARCOURS MYTHIQUE ET COMPLEXE

Cette transatlantique légendaire suit un parcours exceptionnel comprenant la descente du Saint-Laurent, le passage par les bancs de Terre-Neuve, la traversée de l’Atlantique et l’entrée en Manche. Les équipages devront d’abord parcourir 800 milles pour descendre le fleuve Saint-Laurent avant de s’attaquer à l’Océan Atlantique. Ce début de parcours peut s’avérer très complexe en raison des conditions météorologiques changeantes et des forts courants. 

Cette première étape est cruciale pour l’équipage du Class40 LEGALLAIS, qui devra pousser le curseur de la performance au maximum dès le départ pour se positionner en tête à Saint-Pierre-et-Miquelon. « On sait qu’il faut mettre de l’intensitépour gagner à haut-niveau, et surtout sur ce parcours ou il y a 800 milles de régate pure à faire avant d’être au grand large, le tout dans un terrain de jeu assez étroit. Historiquement, on sait qu’il est possible d’arriver à Saint Pierre et Miquelon en étant déjà cramé. La descente du Saint-Laurent, c’est très long. On va avoir beaucoup de temps avant de se retrouver au large, par rapport aux transats habituelles. La météo peut être compliquée, c’est une zone où il y a beaucoup de cétacés, de courants… Cette section de parcours demande beaucoup d’intensité avant d’attaquer la transat à proprement parler. Cette configuration d’équipage va permettre de faire marcher le bateau au mieux tout le temps, tout en ayant des équipiers reposés et lucides pour prendre les meilleures décisions stratégiques.  » explique Corentin Douguet. 

Le plateau de cette 10^e édition est particulièrement compétitif, avec de nombreux équipages de premier plan inscrits. Corentin Douguet souligne l’envergure de la compétition : « Globalement, le plateau est très relevé. Au départ, il y aura beaucoup de bons bateaux, bien préparés et avec de bons marins à bord. De plus, le fait d’être en équipage resserre souvent les écarts. L’idée, pour nous, c’est de rester entre le second et l’arrivée dès le départ. »

Les quatre hommes de la Legallais Team Voile sont désormais réunis à Québec et tous ont le regard tourné vers ce challenge qui les attend. Les derniers jours avant le départ seront consacrés à l’analyse de la météo, à l’avitaillement, mais aussi à l’organisation à bord. Corentin Douguet précise : « il y a beaucoup de compétences. Il faut maintenant que l’on arrive à bien définir les rôles à bord pour les exploiter au mieux. »

LA COURSE EN CHIFFRES

• Départ le 30 juin 2024 à 14h (heure de Québec – 20h heure française)
• Une course mythique depuis 1984
• 2897 milles nautiques à parcourir
• Près de 60 voiliers au départ