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7 November 2025

LEGALLAIS à la recherche de la fenêtre décisive

Depuis dimanche, la flotte des Class40 s’est scindée en deux groupes, chacun suivant une trajectoire bien distincte sur cette deuxième étape de la Transat Café L’OR.

Tandis qu’un premier groupe a rapidement plongé vers le sud pour aller chercher les alizés, d’autres, dont LEGALLAIS, ont choisi une route plus nord. Un détour plus long, certes, mais potentiellement plus payant au moment de redescendre vers la Martinique.

À bord du Class40 jaune et noir, Fabien Delahaye et Pierre Leboucher continuent de progresser vers l’ouest, accumulant les milles jour après jour au prix d’un effort constant. Depuis plusieurs jours, ils enchaînent les fronts, les dépressions et les longues heures à la barre, dans des conditions exigeantes, pour rester dans le bon tempo. « On a hâte de pouvoir sortir les voiles de portant. On essaie d’avancer dans l’ouest petit à petit, et de redescendre avec la bonne orientation de vent. Ce n’est pas évident », confiait Fabien hier après-midi à la vacation.

Tout l’enjeu se joue maintenant : savoir quand décrocher vers le sud, et surtout comment réussir cette bascule sans perdre de terrain. La suite du parcours repose sur un véritable coup de précision météo — repérer, lire et exploiter ce fameux “trou de souris” dans les modèles, cette fenêtre étroite qui permettra de faire la jonction avec les alizés.

En attendant ce moment clé, la course reste ouverte. Les deux groupes naviguent à des centaines de milles de distance, et le point de croisement ne devrait pas intervenir avant une semaine. D’ici là, chaque mille, chaque virement, chaque choix de voile peut peser lourd dans le résultat final.

Malgré les conditions de vie souvent rudes, l’équipage tient bon. « On a eu de la casse comme tout le monde, mais pour l’instant on l’a gérée assez facilement. Ça nous permet de garder un niveau de performance à 100 % », explique Fabien. À bord, la vie s’organise désormais autour de longs quarts de 4 à 5 heures, entre barre et repos, dans un rythme soutenu mais bien calé. « On s’habitue, on arrive à bien vivre même avec le bateau qui tape », ajoute-t-il.

Une endurance et une sérénité qui pourraient bien faire la différence au moment de jouer le coup gagnant vers la Martinique.